Minuit vingt neuf. Encore une autre nuit sans beaucoup d'heures de sommeil en vue. Hier, nous avions notre soirée retrouvailles de Volders. C'était très chouette, ça faisait tellement longtemps que je ne les avais plus vu. Ils m'ont fait rire, sourire. On a parlé, beaucoup. On a bu, beaucoup trop. J'ai pleuré, c'était inévitable. Je me suis réfugiée dans les bras de Dimitri. J'avais juste envie de l'appeler. Juste d'entendre sa voix, c'est idiot. Et si elle avait décroché en plus, tu te rend compte? Puis de toute façon, j'ai effacé son numéro. Leurs numéros. Je sais que quand j'ai bu, j'ai tendance à envoyer des messages et à téléphoner. Je me suis privée de la capacité de le faire. Mais j'en ai très envie. Ca me fait penser au contexte où A. m'avait dit que j'avais l'air plus intelligente que la moyenne, ce qui était plutôt rare, que j'avais un humour extraordinaire & un compliment saugrenu à propos de "mon D" comme dirait Natacha, si tu vois ce que je veux dire. Ca m'avait fait plaisir, sous le coup de l'alcool, puis on a décidé de faire comme si on ne s'était rien dit, cette nuit là. Enchaînement d'idée quand tu nous tient. Je voulais te parler de ce qu'on appelle son fantôme aussi. Tu sais, le mec par qui tu es attirée depuis des années, mais avec qui tu sais que jamais il ne se passera quelque chose. Parfois oui, ça dure une nuit & tu déçue de la réaction au réveil (ca ne sent pas le vécu du tout). Mon fantôme à moi il me filtre, il ne répond plus à mes mails, il m'a supprimée de sa vie. Peut-être à cause de cette nuit, justement, parce que j'étais l'autre. Je le vois, parfois. A chaque fois bourrés comme des cons, fumant comme des pompiers & nous racontant notre vie de la dernière année écoulée. Il restera toujours dans un coin de mon cerveau, je pense.
Ils ont dit que le futur serait beau. Que je me remettrai sur pieds et que je cicatriserai. Je trouve ça tellement injuste. Tellement injuste qu'il n'y ait que moi qui souffre, qu'il n'y ait toujours que moi qui souffre, qui pleure. Cette sensation d'avoir vraiment le coeur qui se serre et la respiration qui s'arrête.Je suis trop sensible on me l'a beaucoup dit. Mais quand tu vis avec un handicapé des sentiments et de la parole pendant six ans tu te fais une raison. Pourquoi tu crois que j'étais sous le charme du Blond quand il me parlait et qu'il me disait que j'étais belle. J'ai pas l'habitude d'être regardée comme ça. Ils m'ont dit aussi que j'étais belle, que beaucoup de gens le disaient. Si tu savais ce que je m'en fous. D'être belle aux yeux des autres. Je voulais le rester à ceux yeux à lui. Parait qu'il faut pas vivre dans l'ombre de quelqu'un d'autre, mais je sais pas comment on fait moi. Puis c'est pas comme si j'étais du genre à pouvoir passer la nuit avec quelqu'un et être complétement détachée.
Je rêve de dormir une nuit complète, sans me réveiller en y pensant. J'ai envie de me réveiller pleine de joie & d'envie de faire des choses, de bouger. Heureusement, cette semaine va être plutôt chargée. Un td lundi pour danser & se défouler. Et l'Open Jazz Festival de Louvain avec eux jeudi & vendredi. Puis l'anniversaire d'Alex, samedi où je me sentirai une paria parmi tous ces couples qui se retiendront de me poser des questions sur lui & nous. J'en ai marre d'expliquer. Marre de me souvenir de cette matinée. C'est idiot, mais je ne porte même plus la nuisette que j'avais ce jour-là. Je n'ai pas fini le livre que j'avais commencé à cette époque. Je me souviens de tout. De sa façon de ne pas dire que c'était fini, d'attendre que je lui dise moi d'aller se faire foutre & de prendre ses affaires. De sa tentative de me prendre dans ses bras, que j'ai repoussé avec force. De m'être dit que je ne me souvenais même pas de la dernière fois où on s'était embrassés. Comment on peut le savoir ?
Il y a deux semaines, à la question " S'il revenait, tu le reprendrais ? " je répondais fermement "non, je n'en ai pas envie, il ne me convient pas". Aujourd'hui, je ne sais plus. Ce que je sais, c'est que si l'autre revenait, je le reprendrai parce qu'en une semaine, tu ne peux te faire que de bons souvenirs & pas de douleur. D'ailleurs, j'ai envie qu'il revienne.
Ils ont dit que le futur serait beau. Que je me remettrai sur pieds et que je cicatriserai. Je trouve ça tellement injuste. Tellement injuste qu'il n'y ait que moi qui souffre, qu'il n'y ait toujours que moi qui souffre, qui pleure. Cette sensation d'avoir vraiment le coeur qui se serre et la respiration qui s'arrête.Je suis trop sensible on me l'a beaucoup dit. Mais quand tu vis avec un handicapé des sentiments et de la parole pendant six ans tu te fais une raison. Pourquoi tu crois que j'étais sous le charme du Blond quand il me parlait et qu'il me disait que j'étais belle. J'ai pas l'habitude d'être regardée comme ça. Ils m'ont dit aussi que j'étais belle, que beaucoup de gens le disaient. Si tu savais ce que je m'en fous. D'être belle aux yeux des autres. Je voulais le rester à ceux yeux à lui. Parait qu'il faut pas vivre dans l'ombre de quelqu'un d'autre, mais je sais pas comment on fait moi. Puis c'est pas comme si j'étais du genre à pouvoir passer la nuit avec quelqu'un et être complétement détachée.
Je rêve de dormir une nuit complète, sans me réveiller en y pensant. J'ai envie de me réveiller pleine de joie & d'envie de faire des choses, de bouger. Heureusement, cette semaine va être plutôt chargée. Un td lundi pour danser & se défouler. Et l'Open Jazz Festival de Louvain avec eux jeudi & vendredi. Puis l'anniversaire d'Alex, samedi où je me sentirai une paria parmi tous ces couples qui se retiendront de me poser des questions sur lui & nous. J'en ai marre d'expliquer. Marre de me souvenir de cette matinée. C'est idiot, mais je ne porte même plus la nuisette que j'avais ce jour-là. Je n'ai pas fini le livre que j'avais commencé à cette époque. Je me souviens de tout. De sa façon de ne pas dire que c'était fini, d'attendre que je lui dise moi d'aller se faire foutre & de prendre ses affaires. De sa tentative de me prendre dans ses bras, que j'ai repoussé avec force. De m'être dit que je ne me souvenais même pas de la dernière fois où on s'était embrassés. Comment on peut le savoir ?
Il y a deux semaines, à la question " S'il revenait, tu le reprendrais ? " je répondais fermement "non, je n'en ai pas envie, il ne me convient pas". Aujourd'hui, je ne sais plus. Ce que je sais, c'est que si l'autre revenait, je le reprendrai parce qu'en une semaine, tu ne peux te faire que de bons souvenirs & pas de douleur. D'ailleurs, j'ai envie qu'il revienne.