Madame-Rouquine

Mes états d'âme

Jeudi 8 mars 2012 à 14:21

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Du coup, aujourd'hui, je vais prendre soin d'une femme. C'est à dire de moi. Pour l'instant, je suis en train de t'écrire avec une face remplie de cupcake de Lush, le vernis prêt à être appliqué. Ensuite, je vais faire une séance shopping avec Lucie dans le but de me trouver une ou deux jolies jupes dans lesquelles je me sens belle. Peut-être même me trouver une robe pour le bal de droit de Mons dont le thème est les années folles. J'aimerais me trouver des longs gants & un porte cigarette. J'irai me faire faire un chignon chez mon coiffeur, histoire de me sentir bien dans mes pompes. Jeudi prochain, je reçois ma voiture d'occas' ! Je pourrais enfin aller visiter ce manège d'équitation et m'y remettre, ainsi qu'à la danse. Remuscler mon corps qui en a bien besoin. Aujourd'hui, pour la journée de la femme, je suis motivée.

Dimanche 4 mars 2012 à 0:44

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Minuit vingt neuf. Encore une autre nuit sans beaucoup d'heures de sommeil en vue. Hier, nous avions notre soirée retrouvailles de Volders. C'était très chouette, ça faisait tellement longtemps que je ne les avais plus vu. Ils m'ont fait rire, sourire. On a parlé, beaucoup. On a bu, beaucoup trop. J'ai pleuré, c'était inévitable. Je me suis réfugiée dans les bras de Dimitri. J'avais juste envie de l'appeler. Juste d'entendre sa voix, c'est idiot. Et si elle avait décroché en plus, tu te rend compte? Puis de toute façon, j'ai effacé son numéro. Leurs numéros. Je sais que quand j'ai bu, j'ai tendance à envoyer des messages et à téléphoner. Je me suis privée de la capacité de le faire. Mais j'en ai très envie. Ca me fait penser au contexte où A. m'avait dit que j'avais l'air plus intelligente que la moyenne, ce qui était plutôt rare, que j'avais un humour extraordinaire & un compliment saugrenu à propos de "mon D" comme dirait Natacha, si tu vois ce que je veux dire. Ca m'avait fait plaisir, sous le coup de l'alcool, puis on a décidé de faire comme si on ne s'était rien dit, cette nuit là. Enchaînement d'idée quand tu nous tient. Je voulais te parler de ce qu'on appelle son fantôme aussi. Tu sais, le mec par qui tu es attirée depuis des années, mais avec qui tu sais que jamais il ne se passera quelque chose. Parfois oui, ça dure une nuit & tu déçue de la réaction au réveil (ca ne sent pas le vécu du tout). Mon fantôme à moi il me filtre, il ne répond plus à mes mails, il m'a supprimée de sa vie. Peut-être à cause de cette nuit, justement, parce que j'étais l'autre. Je le vois, parfois. A chaque fois bourrés comme des cons, fumant comme des pompiers & nous racontant notre vie de la dernière année écoulée. Il restera toujours dans un coin de mon cerveau, je pense. 

Ils ont dit que le futur serait beau. Que je me remettrai sur pieds et que je cicatriserai. Je trouve ça tellement injuste. Tellement injuste qu'il n'y ait que moi qui souffre, qu'il n'y ait toujours que moi qui souffre, qui pleure. Cette sensation d'avoir vraiment le coeur qui se serre et la respiration qui s'arrête.Je suis trop sensible on me l'a beaucoup dit. Mais quand tu vis avec un handicapé des sentiments et de la parole pendant six ans tu te fais une raison. Pourquoi tu crois que j'étais sous le charme du Blond quand il me parlait et qu'il me disait que j'étais belle. J'ai pas l'habitude d'être regardée comme ça. Ils m'ont dit aussi que j'étais belle, que beaucoup de gens le disaient. Si tu savais ce que je m'en fous. D'être belle aux yeux des autres. Je voulais le rester à ceux yeux à lui. Parait qu'il faut pas vivre dans l'ombre de quelqu'un d'autre, mais je sais pas comment on fait moi. Puis c'est pas comme si j'étais du genre à pouvoir passer la nuit avec quelqu'un et être complétement détachée.

Je rêve de dormir une nuit complète, sans me réveiller en y pensant. J'ai envie de me réveiller pleine de joie & d'envie de faire des choses, de bouger. Heureusement, cette semaine va être plutôt chargée. Un td lundi pour danser & se défouler. Et l'Open Jazz Festival de Louvain avec eux jeudi & vendredi. Puis l'anniversaire d'Alex, samedi où je me sentirai une paria parmi tous ces couples qui se retiendront de me poser des questions sur lui & nous. J'en ai marre d'expliquer. Marre de me souvenir de cette matinée. C'est idiot, mais je ne porte même plus la nuisette que j'avais ce jour-là. Je n'ai pas fini le livre que j'avais commencé à cette époque. Je me souviens de tout. De sa façon de ne pas dire que c'était fini, d'attendre que je lui dise moi d'aller se faire foutre & de prendre ses affaires. De sa tentative de me prendre dans ses bras, que j'ai repoussé avec force. De m'être dit que je ne me souvenais même pas de la dernière fois où on s'était embrassés. Comment on peut le savoir ?

Il y a deux semaines, à la question " S'il revenait, tu le reprendrais ? " je répondais fermement "non, je n'en ai pas envie, il ne me convient pas". Aujourd'hui, je ne sais plus. Ce que je sais, c'est que si l'autre revenait, je le reprendrai parce qu'en une semaine, tu ne peux te faire que de bons souvenirs & pas de douleur. D'ailleurs, j'ai envie qu'il revienne.

Mercredi 29 février 2012 à 22:20

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Je crois que j'ai atteins le sommet du n'importe quoi. Je suis sortie de mon lit à quinze heure. Je n'ai simplement rien pu faire avant. J'ai téléphoné à C en pleurs. J'ai essayé de joindre Laura, toujours en pleurs. Les seuls mots qui s'allument en clignotant devant mes yeux sont "Oui je suis toujours avec elle". Pourquoi? Pourquoi un tel effet? Avant aussi, je savais, qu'ils étaient ensemble. Seulement, maintenant, la donnée en plus c'est qu'on m'a encore une fois jetée. J'ai été reléguée au rang de vieille chaussette qui pue qu'on jette après une, voire deux utilisations. Aucune motivation, aucun intérêt. J'ai l'impression d'avoir reculé avant la phase une. Puisque j'avais repris du poil de la bête, de la confiance. J'avais des envies et des projets. Maintenant, mon seul projet est laisser passer le temps. Tu parles d'un projet de folie. 

Bien sûr, il y a Natacha. Sans elle, ca se passerait tellement plus mal. Elle a cette capacité de me remettre les yeux en face des trous & le cerveau face à la réalité. Même si ça fait mal. Même si elle prévient d'un La phrase suivante va te blesser. Elle était face à moi, dimanche, quand j'ai reçu les messages discrets comme un camion trois tonnes. Elle me faisait des signes qui pouvaient se traduire par "Enerve toi" "Raccroche" "Crie". Elle était là quand j'ai pleuré, après. Elle était là quand j'ai reçu le mail & que je lui ai montré, les yeux remplis de larmes. Elle m'a vu me transformer en loque, dans le vieux pull de Dimitri, elle m'a vu recroquevillée dans le coin de la cuisine, en larmes. Elle m'a vu les yeux dans le vague fixant mon gsm comme si quelque chose de magique allait en surgir. Et puis, elle est là, avec sa voix calme, ses histoires de fous qui chantent dans le bus. Et puis, à deux on est plus fortes, à deux on se soutient. A deux, on fait les vieilles filles, dans nos pyjamas confortables, sous la couette, face à Sex & the City, deux gros bols de glace sur les genoux. A se raconter nos vies entre deux épisodes. Natacha, elle est ce qu'on appelle une belle rencontre & une belle personne. Je crois que je n'aurai jamais le courage de lui dire en face, alors je lui dit ici, parce que je sais qu'elle me lit tous les matins (& après elle m'engueule pour les conneries que j'ai fait), alors voilà, Natacha, mon Rafiki : Merci, du fond du coeur. Et désolée de ne pas être à la hauteur.

Lundi 27 février 2012 à 18:59

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Normalement, vous me connaissez, je ne sais pas si une présentation s'impose. A la base, je voulais partir d'ici, changer de plateforme tout ça, mais j'aime trop mon petit nom et les cow's, du coup, je reste ici. En faisant table rase. Je te préviens tout de suite que ça ne risque pas d'être ultra joyeux et rose à paillettes avec des bisounours qui font des bisous à des poneys. Parce que pour le moment, mon cerveau il ressemble à rien. Mon coeur non plus. Et ma confiance, n'en parlons même pas. Je suis en plein deuil. Deuil d'un amour de sept ans. Deuil d'un an et demi de vie commune, deuil de ma confiance en moi, de mes envies, de ma voix. Je ne sais pas qui je suis. J'avais quinze ans quand je l'ai rencontré. J'en ai maintenant vingt deux et je ne sais pas qui je suis. Je suis en thérapie, ce n'est pas un secret et ce n'est pas honteux. Nous l'appellerons Monsieur Fred, celui qui m'aide, qui pose des mots sur mon état d'esprit et qui va m'aider à faire exploser ma petite voix et mon vrai moi, qui va m'aider à m'accepter et à ne plus me laisser de côté dans une relation. En parlant de relation, hier s'est terminé une récente, de deux semaines. Pour l'excuse bidon qu'il préfère être seul pour le moment et ne penser à personne d'autre que lui-même & ses potes. On est d'accord, c'est carrément bidon. J'en suis triste, évidemment, je l'aimais bien moi, ce blond. Mais voilà, c'est la vie, je ne suis pas assez intéressante pour qu'on reste accroché à moi longtemps. Tu vas dire que je me plains beaucoup, mais je m'en bats ce que tu veux, j'en ai besoin.

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